L’économie mondiale se stabilise, mais il ne s’agit pas encore d’un retour à la normale. L’économie mondiale se stabilise, mais il ne s’agit pas encore d’un retour à la normale. En effet, nous nous adaptons à plusieurs grands chocs, dont la pandémie, la guerre de la Russie et la hausse des taux d’intérêt, les banques centrales luttant contre l’inflation.
Dans ce contexte, la plus récente Enquête canadienne sur la conjoncture des entreprises (ECES) de Statistique Canada montre que les coûts et la de main-d’œuvre demeurent les principaux obstacles à court terme pour les entreprises canadiennes. La persistance de pressions généralisées sur les coûts des entreprises augmente le risque que l’inflation élevée soit plus persistante que ne le souhaiterait la Banque du Canada. L’enquête révèle également que les taux d’intérêt plus élevés visant à réduire l’inflation commencent à faire sentir leurs effets : ils incitent les entreprises à augmenter leurs prix, à réduire leurs investissements et à retarder l’embauche, et ils constituent la raison la plus fréquente pour laquelle les entreprises ne peuvent pas s’endetter davantage. Les problèmes aigus de main-d’œuvre sont une préoccupation majeure pour la plupart des entreprises de plus de cinq salariés, et ces problèmes entravent la production, en particulier dans le secteur des services.
Même si la hausse des taux d’intérêt ralentit la demande, il y a quelques points positifs. Tout d’abord, si les goulets d’étranglement qui existent depuis longtemps du côté de l’offre pour la main-d’œuvre et les chaînes d’approvisionnement restent élevés, ils se sont atténués dans les dernières enquêtes. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les entreprises prennent des mesures proactives pour résoudre ces problèmes, telles que l’augmentation des salaires, l’adoption d’options de travail flexibles et la collaboration avec les fournisseurs. Deuxièmement, bien que les perspectives à court terme pour les ventes soient clairement modérées, tout bien considéré, la plupart des entreprises restent optimistes pour l’année à venir, en particulier les grandes entreprises et celles du secteur des services.
Notre rapport contient de nombreuses autres analyses et réflexions, notamment sur le ralentissement des ventes en ligne, les défis liés à l’adoption des nouvelles technologies et la (sous-) représentation des femmes aux postes de direction. Nous vous donnons rendez-vous le trimestre prochain pour découvrir d’autres données sur les entreprises de la part du LDE.